Lors du lancement de mon blog au début de 2023, j'ai expliqué avoir utilisé un serveur OVH avec une gestion entièrement manuelle, puis être passé à Coolify, toujours hébergé sur le même serveur. Cependant, depuis, il y a eu des changements significatifs, tant au niveau de mon serveur que de mon fournisseur de nom de domaine. Je vais donc vous expliquer tout cela dans cet article qui, bien entendu, n'est en aucun cas une collaboration commerciale, tout ayant été fait sans aucun contact avec Hostinger.
Changement de serveur
Fini OVH
Il y a huit mois, le YouTubeur Benjamin Code a publié une vidéo expliquant les problèmes qu'il a rencontrés avec son serveur chez OVH. Étant abonné chez eux, cela a suscité mon intérêt, et je me suis retrouvé dans plusieurs des situations qu'il a évoquées.
Problèmes d'interface
Plusieurs facteurs m'ont poussé à quitter OVH, mais celui qui m'a le plus exaspéré est l'interface utilisateur (UI/UX) médiocre. Bien sûr, ce n'est pas une relique des années 2000, mais la sensation que chaque action prenait trop de temps étaient présentes.
Tout d'abord, les demandes de connexion étaient trop fréquentes. J'avais l'impression qu'en fermant la page, je devais me reconnecter immédiatement par la suite. Cela peut être compréhensible pour une banque, mais pour l'hébergement d'un serveur nécessitant une double authentification obligatoire, cela semblait inutile.
De plus, le tableau de bord n'était pas ergonomique et fournissait peu d'informations utiles. Il semblait nécessaire d'effectuer plusieurs actions pour obtenir des données concrètes. Bien sûr, je n'ai plus accès à mon serveur pour vérifier, mais je me souviens devoir cliquer sur trois ou quatre boutons pour afficher les graphiques relatifs à l'utilisation de la RAM et de la bande passante de mon serveur.
Spams et Amateurisme
Comme Benjamin Code l'a mentionné dans sa vidéo, les courriels de renouvellement d'abonnement étaient omniprésents. Cela devenait gênant, car à force, on n’y prêtait plus attention, et un message important pouvait alors passer inaperçu. De plus, les titres des courriels étaient illisibles en raison de la présence des numéros de commandes en début de l’objet.
Un autre point qui pourrait intéresser certaines personnes est l'incident de 2021 où un incendie dans l'un des datacenters d'OVH a entraîné la perte définitive de certains serveurs. Cet événement a soulevé des questions sur le niveau de professionnalisme de l'entreprise.
Serveur sous-dimensionné et Bugs sur Coolify
La principale raison de mon choix initial était l'offre d'OVH, mais elle s'est avérée insuffisante. Ayant démarré avec une faible affluence sur mes sites et des projets de petite envergure, j'avais opté pour l'offre Starter à 4,20€/mois TTC, offrant 1 vCore, 2 Go de RAM et 40 Go de SSD. Cela aurait peut-être été suffisant pour héberger uniquement Ghost, mais l'ajout de Coolify, que j'apprécie pour son orientation vers l'open source me permettant d’ajouter facilement d’autres projets, a compliqué les choses.
Coolify recommande 2 vCPU, 2Go de RAM et plus de 30 Go de stockage au minimum, ainsi mes tentatives pour utiliser le service ont été entravées par des crashs fréquents, nécessitant une intervention manuelle via le tableau de bord OVH pour redémarrer le serveur. Face à ces problèmes persistants et à un tableau de bord frustrant, j'ai décidé sérieusement de changer de serveur après avoir rencontré un bug sur Coolify qui a entraîné la perte de connexion à la base de données de tous mes sites. Bien que j'aie réussi à résoudre le problème avec l'aide du créateur, Andras Bacsai, d'autres bugs ont suivi, m’empêchant le lancer les sites (c’est le problème quand on utilise un petit projet open source pour la gestion des sites), m'incitant à passer à Hostinger.
Le passage chez Hostinger
J'ai choisi de migrer vers cet hébergeur pour plusieurs raisons :
- Les offres attractives qu'ils proposent me permettent d'obtenir exactement ce dont j'ai besoin à un prix raisonnable.
- L'interface est incroyablement intuitive, rapide et esthétique, ce qui a son importance pour moi.
- Ils ont des serveurs avec d’excellentes performances et un très bon uptime
- Le service clients est de qualités
- La possibilité de gagner un peu d'argent en utilisant Hostinger pour des clients avec un compte pro est un plus appréciable.
Cependant, j'ai également envisagé sérieusement 1&1, un concurrent solide qui offrait des tarifs plus bas, mais sur un engagement de 6 mois. Ainsi, après quelques calculs approfondis, j'ai réalisé que cela revenait au même prix que l'engagement chez Hostinger sur 24 mois, avec en prime pour Hostinger plus de RAM, de stockage et une sauvegarde de secour qui est en option chez son concurrent.
En ce qui concerne le transfert de données, je n'ai pas eu à le faire, car, comme mentionné précédemment, j'avais des problèmes avec Coolify et j'ai préféré repartir de zéro en effectuant simplement des copies de la base de données de mon blog sur Ghost. Je vous invite donc à consulter à nouveau mes articles sur le déploiement de Ghost sur OVH et sur mon test de Coolify pour plus de détails.
Un point notable est que, dans ma volonté de choisir un serveur le plus proche possible de la France, j'ai initialement été limité à l'Estonie lors du choix de la localisation de mon serveur. Cependant, après une discussion par e-mail avec le service client, ils ont réussi à déplacer mon serveur en France. Cela s'ajoute aux avantages de Hostinger, qui, en plus de son excellent service client, possède des serveurs en France, une information qui n'était pas clairement indiquée sur le site et qui, par ailleurs, constituait un point d'hésitation pour 1&1 qui eux mettaient ce point en avant.
Enfin, j'ai dû mettre à jour l'adresse IP de mon nouveau serveur dans mon hébergeur de nom de domaine (Google Domains) et tout était revenu à la normale… enfin pendant un temps.
Mon changement d'hébergeur de nom de domaine
Google Domains rejoint le cimetière de Google
Quand j'ai acquis mon nom de domaine geekly.blog fin 2022, j'ai opté pour l'offre de Google Domains. Ce service, présent dans ce domaine depuis près de 7 ans en janvier 2015 et tout juste sorti de sa phase bêta, me semblait offrir les meilleures options combinées à une indépendance dans la gestion des noms de domaine par rapport à l'hébergement de mon serveur. En d'autres termes, je voulais un seul endroit où je pouvais conserver tous mes noms de domaines, me permettant ainsi d'être lié à d'autres fournisseurs quel que soit les changements que je faisais. De plus, l'offre de Google présentait l'avantage d'être associée à mon compte Google, intégrant ainsi Google Search Console avec une interface épurée.
Cependant, le 15 juin 2023, à la surprise générale, Google a annoncé conclure un partenariat avec Squarespace — une entreprise de CMS beaucoup moins connue en France qu'aux États-Unis — pour le rachat et donc le transfert des noms de domaine de Google Domains vers Squarespace Domains. Au premier abord, cette action de la part de Google semble peu logique. Il s'agit de la plus grande entreprise dans le domaine du web, avec plus de 90 % d'utilisateurs en France qui utilisent leur moteur de recherche, et un an après sa sortie de statut de bêta, ils décident de se retirer du secteur de l'hébergement web. Cela peut paraître totalement illogique, mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas totalement inhabituel pour Google. En effet, l'entreprise est connue pour abandonner rapidement ses services ou applications, comme IGoogle, Stadia, les Google Glasses, Google Plus, et bien d'autres, pour un total de 293 produits répertoriés sur killedbygoogle.com à l'heure de la rédaction de cet article. Ainsi, ayant arrêté d'entretenir Google Sites et Blogger, respectivement ses CMS de création de site et de blog, l'entreprise a peut-être envisagé d'abandonner le secteur de la création de site, et par conséquent, l'hébergement de noms de domaine et de serveurs, ces trois domaines étant étroitement liés entre eux (d'où le partenariat avec une entreprise de CMS).
Faire le deuil et trouver un autre hébergeur
Ainsi, n'étant pas familier avec Squarespace, une entreprise qui se soucie peu de la France et qui cherchera toujours à nous inciter à utiliser ses services de CMS, il était logique de partir à la recherche d'un autre hébergeur de noms de domaine. En France, ce sont surtout des hébergeurs de serveurs qui gèrent également les noms de domaine, tels que OVH, 1&1, Hostinger et Infomaniak. Pour ma part, j'avais deux choix : opter pour le même hébergeur que celui qui héberge mon blog pour la simplicité et de meilleures performances (puisque le DNS sera situé au même endroit) ou suivre la voie de Google Domains en regroupant tous les noms de domaine au même endroit.
En fin de compte j’ai choisi les deux options, dans un premier temps j’ai acheté un autre nom de domaine que j'ai décidé d'héberger chez Infomaniak — hébergeur qui me servira pour tout les projets autres que geekly — pour leur interface conviviale, leur engagement écologique (même s'il y a probablement du greenwashing) et la qualité qu'ils offrent.
Dans un autre temps, j'ai opté pour Hostinger pour mon blog : Les arguments étaient les mêmes que pour les serveurs, avec en bonus une plus grande rapidité de réponse avec le DNS, une volonté d'être au même endroit pour une meilleure simplicité, et un coût de transfert moins élevé.
En ce qui concerne le transfert, sachez qu'il prend en compte un renouvellement d'un an, donc en fin de compte, cela ne coûte pas cher, et tout est extrêmement bien expliqué, donc il n'y a pas vraiment de problème possible... enfin, presque, car j'ai eu une petite mésaventure lors de celui-ci.
Un problème de propagation DNS
Une fois l'achat effectué et le transfert réalisé, Hostinger m'a informé que cela pouvait prendre jusqu'à 48 heures. Cependant, ayant déjà configuré des redirections dans mon registre par le passé, je m'attendais à ce que cela prenne généralement quelques minutes. Cependant, après une heure, je n'avais toujours rien. Tous mes sites hébergés sur mon VPS étaient inaccessibles via l'URL, bien qu'ils fonctionnaient toujours avec l'adresse IP du serveur et un port dédié. J'ai donc contacté le service client, qui m'a recommandé de réinitialiser et de redémarrer, mais cela n'a toujours pas fonctionné. Le lendemain, on m'a demandé d'attendre encore une journée pour les 48 heures. J'ai donc attendu le surlendemain pour qu'une personne du service client m'informe qu'il s'agissait d'un problème de DNSSEC activé auquel je n'avais pas accès. C'est dommage, car sur Google Domains, il était toujours possible d'accéder à ce paramètre et je ne comprends pas pourquoi cela n'est pas possible pour Hostinger, peut-être que la fonctionnalité est très bien cachée. En tout cas, une fois cela corrigé, j'ai pu retrouver tous mes sites, et mon VPS ainsi que le nom de domaine étaient à nouveau associés au même endroit.
Le problème venait de la zone DNS du domaine. Vous aviez un enregistrement DNSSEC qui ne permettait pas à votre nom de domaine de pointer vers nos serveurs. Notre équipe technique l'a supprimé, et le domaine commence maintenant à pointer vers notre serveur de noms. — Le service client de Hostinger