Tout ce qui va changer pour Overwatch en 2025, est-ce le début du renouveau ?

C’est en ce 12 février que Blizzard nous a réalisé une “conférence” pour annoncer toutes les nouveautés qui allaient arriver pour cette année 2025, de la saison 15 à la saison 19 voire plus, en précisant d’ailleurs qu’il y a tellement de choses qu’ils n’ont pas pu tout aborder. Alors, faisons le point sur le lot d’informations que nous avons eu et voyons si cela nous permettra de nous amuser encore pour un long moment sur Overwatch, jeu que certains évoquent pourtant comme mort. Au cours de cet article je vais vous donner mon avis sur tout ce qui a été annoncé et son impacte sur le jeu.

Saison 15

Les bonus pour pimenter le jeu

Nommés perks en anglais, mais traduits par bonus dans la version officielle, il s’agit de l’un des plus grands changements apportés à Overwatch dans cette présentation, voire du plus important depuis la sortie d’Overwatch 2. Chaque personnage possède deux bonus — un mineur et un majeur — que l’on obtiendra en atteignant un nouveau niveau durant une partie. Il faut voir ces bonus comme un moyen de réduire le changement de héros : en gardant notre personnage, nous aurons le temps de monter en niveau et de bénéficier d’une modification ayant un impact sur les combats. Ces modifications peuvent être des passifs (principalement pour les bonus mineurs au niveau 2), des améliorations de compétences, voire carrément des changements ou des ajouts de compétences (pour les bonus majeurs au niveau 3).

À titre personnel, je pense qu’il s’agit d’une excellente chose. J’ai souvent vu des gens se plaindre qu’il y avait trop de swaps de héros dans le jeu, et c’est vrai que, pour gagner une partie, il faut souvent s’adapter à la situation, car Overwatch est conçu ainsi. Cet ajout est donc une bénédiction pour ceux qui souhaitent absolument rester sur leur personnage en bénéficiant d’un léger bonus supplémentaire. De plus, tous ces ajouts permettent de rafraîchir le jeu, incitant d’anciens joueurs lassés par certains personnages à revenir pour tester les nouveautés. Avec deux bonus pour 42 héros, on a de quoi s’amuser !

Le retour des coffres

Apparemment très demandés, les coffres font leur retour pour cette prochaine saison. Un tableau a été présenté sur le blog officiel, et il a été précisé que la version gratuite du passe de combat comprendra un coffre légendaire, tandis que la version premium en offrira deux de plus, sans compter les coffres classiques que l’on pourra obtenir grâce à des défis.

Je vous avoue que ce dont j’apprécie avec le retour des coffres, c’est le fait qu’ils ne remplacent rien d’existant : ils viennent en supplément du passe de combat et permettent potentiellement d’en obtenir davantage dans la version gratuite par rapport à avant.

Compétitif

Pour ce qui est du mode compétitif, en plus d’une réinitialisation des rangs et d’une personnalisation du pseudo en fin de saison (comme d’habitude), les joueurs pourront profiter d’un nouveau skin d’arme annuel, cette fois-ci dans le thème de la galaxie, clairement plus intéressant que celui du jade de l’année précédente.

Honnêtement, je ne crois pas avoir joué plus de 20 parties compétitives depuis la sortie d’Overwatch 2. Peut-être que cela me donnera envie d’y retourner, mais je vous conseille, si vous êtes du genre à préférer le fun au tryhard, d’envisager sérieusement les parties rapides. C’est vraiment différent et bien plus plaisant.

6v6 et GOAT

Cette quinzième saison marque aussi l’arrivée du 6 contre 6 en tant que mode définitif, aux côtés des héros mystère et autres. À noter d’ailleurs que ce mode bénéficiera également d’une version compétitive, mais il n’a pas été précisé (et il ne semble pas que ce soit le cas) que les tanks seront nerf pour être en adéquation avec le mode. En tout cas, il a été précisé qu’un maximum de 3 héros du même type pourront être joués par équipe. À cela s’ajoute le mode temporaire Overwatch classique, qui sera orienté sur la meta GOAT, cette période mythique d’Overwatch qui a marqué tant de joueurs, rendue fastidieuse dans la scène esport, et ayant mené à la création du système de choix de classes par la suite…

Si vous voulez mon avis sur le 6v6, je pense que c’est un bon mode seulement si l’on dispose d’un tank et d’un off-tank ; dans le cas contraire, il présente trop de défauts par rapport au 5v5. Et même si beaucoup apprécient ce mode de jeu, les équipes de cinq ont permis de rendre le jeu moins chaotique et plus jouable en solo queue.

Saison 16

Le nouveau mode Stadium pour plus de fun

Pour la saison 16, qui se déroulera au printemps, un nouveau mode de jeu fera son apparition : le mode Stadium. Si vous avez joué au mode "laboratoire du Dr Schakalstein", vous aurez une impression de déjà-vu, eh bien, c'est parce qu'il s'agissait d'un test pour ce nouveau mode qui se déroulera jusqu’à ce qu’une équipe atteigne 4 points sur un total de 7 cartes retravaillées pour être plus courtes. Chaque intervalle permettra d’améliorer votre héros avec des améliorations allant bien au-delà du simple bonus vu précédemment. Ici, nous sommes plutôt face à un système de build, similaire à celui du mode arène de League of Legends (ou à celui de Paladins, mais en bien plus poussé).

Étant un grand amateur du mode arène de League of Legends, je peux vous dire que je vais adorer ce mode de jeu qui s’annonce comme étant très orienté vers la création de compositions fun, même s’il a bien été annoncé qu’il y aura un mode compétitif. De quoi concurrencer directement Marvel Rival, surtout qu’ils ont annoncé qu’il y aura également un mode à la troisième personne (qui, selon moi, est horrible).

Freja, le nouveau DPS

En plus du mode Stadium, un nouveau personnage fera également son apparition. Nommée Freja, cette DPS, armée d’une arbalète, se révélera très maniable tout en infligeant beaucoup de dégâts grâce à son tir secondaire explosif et à ses carreaux tirés à grande vitesse. Cela reste bien sûr à voir en pratique, mais le personnage a l’air fort et permettra, à l’instar de Sojourn, d’ajouter de la verticalité aux combats, ce qui est une bonne chose en soi, car le jeu en manque un peu (ou plutôt, Pharah en est surreprésentée).

Le hero ban est enfin arrivé

Niveau compétitif, les joueurs pourront enfin bannir un (ou plusieurs ?) héro. Il reste encore beaucoup de zones d’ombre pour l’instant, mais il a été expliqué que ce sera un système rapide, sans doute différent de ce que League of Legends ou Rainbow Six Siege proposent.

En tant que joueur flex, je pense que c’est une bonne chose. Certains héros sont vraiment irritants dans certaines situations (Booldozer lors des captures de points, par exemple), et l’ajout de ce système permettrait de réguler la meta de manière différente, sans impacter les parties rapides qui se jouent autrement.

Saison 17 et au-delà

Le map vote

À l’instar du hero ban, ce sera au tour des cartes d'être votées dans les parties compétitives dès la saison 17. Il n’a cependant pas été précisé si le système de map pool serait supprimé (s’il existe encore), ce qui serait le plus logique puisque, dans les images données, on pourra choisir parmi trois cartes proposées. À voir donc si les cartes devront obligatoirement avoir des modes différents ou si l’on peut se retrouver avec trois cartes en convoi, par exemple.

Nouvelles cartes et refontes de cartes

C’est la section sur laquelle on a le moins d’informations, mais d’après l’ensemble de ce qui a été vu et joué durant ces deux jours d’Overwatch Spotlight, il semble qu’il y aura au moins une carte dans l’Atlantique, au Maroc et à Tokyo. À cela s’ajoutent des cartes qui paraissent spécifiques au mode Stadium, telles que Paris et Glorium (l’intérieur du Colisée), qui pourraient venir dans le mode normal, en tant que versions plus grande — comme on a pu le voir avec Hanamura, par exemple. Il a également été question de reworks de cartes existantes dans la roadmap.

Je vous avoue que j’aurais aimé que Paris devienne une carte Clash, car c’était une carte à deux points par le passé. Sinon, je suis interloqué par le fait qu’ils évoquent beaucoup de cartes, mais qu’il n’y en aura aucune dans les deux prochaines saisons (à part pour le mode Stadium). Va-t-on avoir des saisons avec une nouvelle carte et un nouveau héros en même temps, ou ont-ils montré pour les deux prochaines années ?

Aqua pour la fin de l’année

Nous n’avons pas eu beaucoup d’informations concernant ce héros, mais les développeurs ont dit qu’il s’appellerait, pour l’instant, Aqua, et qu’il « sera un héros de soutien et possédera l’attaque principale la plus cool qu’ils aient jamais créée. » Le personnage est prévu pour la saison 18, soit à la fin de l’année.

Est-ce que cela suffit pour relancer le jeu ?

Vous l’aurez compris, avec cette longue présentation qui ne mentionne même pas les cosmétiques, Blizzard a charbonné durant l’année pour nous proposer des nouveautés, car c’est bien là toute la difficulté d’un jeu-service : la nouveauté. Outre les cartes et les héros habituels, ce sont les bonus et le nouveau mode qui pourraient faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Personnellement, je suis très enthousiaste par rapport à ce qui a été annoncé : les bonus permettent de s’adapter aux situations d’une partie et offrent une sorte de rework général qui pourra être modifié au fil du temps, avec de nouveaux bonus pour faire évoluer la méta. Le mode Stadium, quant à lui, est exactement ce qui m’a remis sur League of Legends avec le mode Arène : quelque chose de fun, immédiat, avec des différences assez marquées par rapport au jeu de base, permettant ainsi une transition facile entre les deux modes. Le fait de pouvoir créer son propre arsenal offrira une immense rejouabilité, surtout pour un joueur déjà présent depuis longtemps. Le seul bémol reste que tous les héros ne seront pas disponibles dès le début, mais progressivement.

Lorsque j’ai fait une petite pause sur Overwatch il y a quelques mois, je me disais que le jeu n’avait plus rien à m’offrir. Pourtant, chaque fois que j’y retourne — cette fois-ci pour comparer avec Marvel Rivals et me faire un aperçu — je reste impressionné par celui-ci. Le niveau de qualité et de synergie que propose ce jeu est sans égal ; même League of Legends, qui compte plus de 150 personnages à son actif, ne me donne pas la sensation que le personnage auquel je joue est parfaitement pensé. Encore aujourd’hui, aucun hero shooter ne le rivalise, et le jeu parvient toujours à s’améliorer. Lorsque j’ai joué au mode classique, j’ai ressenti toute la différence flagrante entre Overwatch 1 et Overwatch 2 : le jeu est beaucoup plus nerveux et fluide.

Maintenant, parlons de la popularité du jeu : a-t-il perdu de son influence ? Oui, il est indéniable que le jeu n’est plus dans sa période d’or en termes de popularité. Le fait que Blizzard ne communique plus sur les chiffres mensuels en est un exemple, bien qu’ils aient évoqué les 100 millions de joueurs durant le Spotlight. Cependant, il ne faut pas se fier uniquement aux chiffres sur Steam, le jeu étant majoritairement joué sur console et sur Battle.net. Le fait que Blizzard n’ait pas envie de le laisser mourir montre qu’il existe encore un public suffisamment friand pour y investir de l’argent. Toutefois, je ne dirais pas la même chose pour l’esport, qui semble être au plus bas : trop d’argent avait été investi et toutes les scènes compétitives sont fermées, ne laissant aucun moyen aux acteurs majeurs de l’esport — comme ESL, par exemple — de promouvoir ce jeu, qui a également un très gros souci de visibilité et qui, sans doute, ne pourra jamais être corrigé, car c’est la nature d’un fast FPS.

Overwatch 2 a donc encore de beaux jours devant lui ; il pourra continuer à s’améliorer comme il l’a fait ces dernières années. Ce qu’il manque, c’est d’avoir redoré son blason face à une communauté très critique concernant ce qui s’est passé avec le PvE. Soyons clairs : il s’agissait d’une bonne idée d’introduire un PvE dans le jeu, car le lore est immense et très apprécié, mais la manière dont cela a été réalisé — en réduisant au maximum les effectifs du PvP — et avec Bobby Kotick qui a coupé l’herbe sous le pied pour supprimer cette section, a été catastrophique pour tout le monde. J’espère néanmoins qu’il reviendra petit à petit, car, après tout, l’espoir fait vivre.